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A la veille de ce jour mémorable du 12 octobre 2020, date qui sort de l’ordinaire de calendrier scolaire suite à la pandémie de Coranavirus, il s’avère important de prendre à bras le corps les activités qui s’amorcent déjà dès demain matin.

L’ouverture scolaire semble toujours un événement capital dans une société. Je m’en vais vous citer ce célèbre écrivain et poète du XIXème siècle, Victor Hugo. Homme politique engagé, visionnaire et humaniste affirme sans ambages : « Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison ».

Point n’est besoin de le dire, au lieu d’ouverture en septembre comme les années antérieures, nous voilà avec un retard d’un mois, sans évoquer la suspension des cours au mobile de confinement dû à la Covid-19. Mais, les professeurs, toujours braves et compétents, vont s’atteler à redoubler d’efforts en vue de rattrapage des matières pour la mise à niveau de chaque promotion.

Merci tout plein, chers parents de par le crédit et la confiance placés aux instructeurs et formateurs à l’occurrence les professeurs du Collège Mwanga. D’ores et déjà, toute l’équipe professorale du collège est très heureuse de vous accueillir pour cette nouvelle année scolaire et vous souhaite la bienvenue, particulièrement aux nouveaux parents qui foulent pour la première fois le sol du collège.

Vous avez-vous-même fait l’expérience de l’inscription de vos enfants qui après le concours ont été sélectionnés pour évoluer au sein du Collège. C’est vraiment un parcours de combattants car vous avez constaté à quel point l’établissement est sollicité. Mais dans le souci d’éviter une école de masse avec une inscription pléthore, nous tenons à une sélection de qualité au mobile de préserver, à tout prix, l’excellente réputation du collège que ce soit sur le plan pédagogique que sur le volet de suivi des élèves au quotidien pour une formation et une éducation holistique. C’est une formation intégrante qui conjugue l’intellect et le spirituel.

L’Ecole permet aux enfants d’être constamment accompagnés et aidés dans la conquête de leur liberté à venir. Victor Hugo disait encore : « La liberté commence où l’ignorance s’arrête. » Cette tâche si noble n’est pas l’apanage des enseignants. Après le cours, les parents ont l’obligation de vérifier le cahier de communication, le journal de classe et aussi d’inviter les enfants à l’étude qui est la clé primordiale de la réussite.

Car acquérir des connaissances pour augmenter la capacité d’agir, de réagir pour les enfants doit s’inscrire comme une conviction puis comme une volonté au plus profond de vous-mêmes parents.

Ainsi donc, le collège Mwanga est le fruit d’un travail de collégialité avec le concours de tous. Les parents, l’équipe professorale, les membres administratifs, les ouvriers. C’est au travers de cette communion fraternelle que va se perpétrer l’esprit de cet institut considéré comme une école d’excellence. Nous n’avons pas droit à l’erreur, l’enjeu est de taille. Et le défi à relever va de pair avec cet engouement de tendre vers la perfection mentale et spirituelle. Cela suppose un principe à adopter pour atteindre les objectifs assignés.

Il s’agit d’allier les quatre points focaux d’une bonne formation à l’émergence : LA VISION, LA DISCIPLINE, LA PASSION ET LA CONSCIENCE au dire de Stephen Richards COVEY, dans la 8è habitude, en 2004.

LA VISION ou le mental c’est de l’imagination pratique. D’ailleurs Albert Einstein disait que « l’imagination est plus importante que la connaissance ». La mémoire constitue le passé. La Vision représente les rêves, désirs, espoirs et objectifs. Lorsqu’il n’y a pas de vision, les gens tombent dans le victimisme.

Pour mieux comprendre votre vision, demandez-vous si celle-ci mobilise votre énergie, votre motivation et vos talents. Et si elle correspond à une mission que vous aimeriez vous fixer.

LA DISCIPLINE ne s’oppose pas à la liberté d’agir. C’est au contraire, une manière d’être en prise avec la réalité et ses contingences. Comme l’explique Stephen Covey, « les personnes disciplinées sont libres, les indisciplinées sont esclaves de leurs humeurs et appétits ». Quand la discipline est absente, les gens tombent dans l’indulgence, sacrifiant ce qui compte le plus.

LA PASSION se comprend comme l’émotion, l’enthousiasme la détermination. La passion est un élan vital qui cherche et trouve les solutions tout en procurant un grand réservoir d’énergie pour mener à bien son but. Elle est communicante et permet d’amener d’autres personnes dans son projet.

La passion est le feu, le désir, la force de la conviction et la volonté qui soutient la discipline pour réaliser la vision, et elle survient lorsque le besoin se chevauche avec le talent. Quand la passion manque, les gens tombent dans l’insécurité et le bavardage vide du miroir social.

Enfin, pour chapeauter le tout LA CONSCIENCE est le sens moral intérieur de ce qui est bien et mal. Elle permet de se fixer une ligne de conduite en phase avec les valeurs d’authenticité, d’honnêteté, de justice et de respect. La conscience forge une ligne de conduite qui inspire confiance, crédibilité.

C’est par ici que nous rejoignons cet adage célèbre de François Rabelais, connu par cœur par tous les élèves : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Quand la conscience est absente, les gens sont dominés par l’ego.


Chers parents, les études humanitaires constituent la dernière étape de vie d’adolescence de vos enfants, il faut donc les accompagner dans la bienveillance, l’écoute, le partage, mais aussi dans l’exigence de l’observance minutieuse des REGLEMENTS D’ORDRE INTERIEUR consignés dans les cahiers de communication et de Journal de classe. « Dura lex sed lex », la loi est dure mais c’est la loi ». Le règlement sera suivi à la lettre. Mais pour ne pas être victime de ces règlements « Vous devez donner le meilleur de vous-même » comme disait Saint Ignace tout en étant « Tout en tous » selon la devise de son Excellence Mgr Willy Ngengele, notre Evêque.

Si les professeurs et les disciplinaires sont stricts et rigoureux c’est pour faire grandir les enfants dans le respect des valeurs humanistes et chrétiennes. C’est le propre d’une Ecole Conventionnée Catholique de les faire grandir dans « la foi et la raison » comme disait le Pape Jean Paul II, « la raison se fortifie par la foi » (Lettre encyclique « Fides et Ratio » n°67). Être Collégien, c’est à mon sens afficher la posture de quelqu’un qui est au travail avec conviction de grandir spirituellement et intellectuellement.


C’est ici le lieu de saluer avec déférence le travail colossal abattu par mon prédécesseur, l’abbé Floribert MALEMO KIHUO qui s’est évertué d’améliorer le cadre scolaire par les multiples projets à impact visible. Il mérite des salves d’applaudissements pour toutes ses réalisations. Nous lui promettons de les soigner en beau père de famille.  Ce cadre a pour vocation de favoriser les études décentes qui ouvrirons à d’autres horizons universitaires et à la vie car dit-on ! « Non scholae, sed vitae discimus » Proverbes de la Rome Antique qui se traduit en ces termes : « Nous n’apprenons pas pour l’école mais pour la vie ! »


Chers parents, ayez toujours à l’esprit que vos enfants vont étudier dans un environnement très privilégié où les professeurs très compétents donnent les meilleurs d’eux-mêmes pour le trio d’une vie heureuse c’est-à-dire savoir, savoir être et savoir-faire pour un avenir radieux de la Nation.

Bonne rentrée et bonne année scolaire à vous tous sous la Providence divine.

                                                 Fait à Goma, le 11 octobre 2020.

                                                      Abbé Jacques LETAKAMBA

                                                                      Recteur